Les carnets de Kalanan

 

Trouver de nouveaux partenaires commerciaux pour Taorn

 

 

Remerciements:

Nous remercions les guides Noril et Patriarche de nous avoir fait vivre cette aventure.

Introduction:

Moi, Kalanan, fou de Taorn, sain de corps et d'es…, enfin vous m'avez compris quoi, commence aujourd'hui les chroniques de l'expédition baptisée "Trouver de nouveaux partenaires commerciaux pour Taorn". Cette mission a été menée par Etranger, le célèbre Acmène et a rassemblé un petit groupe d'aventuriers dont voici la composition: Yan Solo, un humain débrouillard, Leia Organa, une jeune demoiselle dont le charme a laissé peu d'hommes insensibles, Guiwel, farfadet malicieux et grand maître guériseur et moi-même Kalanan corsaire, sur terre, un peu solitaire.

 

Le recrutement:

Or donc, un beau jour de printemps, quelques personnes ont pu découvrir au panneau d'affichage de la grand'place de notre bonne ville de Taorn, une petite annonce où était laconiquement écrit: "Moi chercher compagnons pour départ mission bientôt. Explorer villages alentours Taorn pour faire commerce. Mieux avoir cheval. Si intéressé, passer voir moi à mon magasin". A ce moment-là, j'étais quelque peu désœuvré. Mon travail était intéressant mais, suite à une série d'événements personnels, j'avais fort besoin de changer d'air, d'aller de l'avant et de reprendre ma vie en main. Et puis je dois avouer que le souffle du vent des plaines sur mon visage me manquait.

Bref, je me suis rendu dans l'échoppe de tatouage, piercing et de scarification d'Etranger. Là, je lui fis part de mon désir d'en savoir plus. Tout en réalisant un tatouage d'une main habile, il m'expliqua, toujours aussi laconiquement qu'il désirait explorer et cartographier de manière précise les villages qui entourent Taorn afin d'établir des relations commerciales qui offriraient de nouveaux débouchés à l'économie de Taorn.

 L'idée me paraissait intéressante. Après quelques minutes de conversation, je résolus donc de partir avec lui. Il m'apprit alors qu'il avait déjà recruté deux autres compagnons: Yan Solo et Leia Organa. Nous avons alors convenu de nous retrouver régulièrement au magasin d'Etranger (celui-ci a d'ailleurs inventé un nouveau concept: le magasin-buvette, c'est un magasin le jour et ça peut facilement se transformer en buvette la nuit, sisi, demandez-lui de vous le montrer et vous verrez).

Il manquait un guérisseur à notre groupe, et tous nos appels devaient rester lettre morte jusqu'à ce que…mais, je m'avance un peu…nous verrons ça un peu plus tard.

 

Les préparatifs:

Pour nous déplacer rapidement sur les plaines, il nous fallait des chevaux. Je me suis donc rendu à l'écurie d'Eurl et là, coup de chance, il avait en réserve un cheval arabe vif et rapide. Je l'achetai immédiatement et l'appelai Victor. J'avais toujours eu un cheval et celui-ci était vraiment docile et agréable à monter. Je ne regrettais pas mon choix. A peine de retour à la Tour Teurelle du convent des fous, où je loge et je me mis en quête de toutes les cartes des environs de Taorn qui existaient. Je vous passerai les longues heures de recherche dans nos archives, puis dans celles de la ville et, enfin, dans celles d'Aodhanig, le lutin. Le fait est que je trouvai trois cartes et que leur étude me poussa à proposer trois itinéraires de recherche.L'itinéraire le plus intéressant et le moins dangereux me semblait être l'exploration des plaines de l'est et c'est par là que nous décidâmes à l'unanimité de partir.

Voir l'itinéraire de la mission

   

 

Un nouveau compagnon entre dans la danse:

 

Le soir précédent notre départ, une fois que notre décision eût été prise. Nous rentrâmes tous nous coucher. Nous avions abandonné tout espoir de voir un guérisseur se joindre à notre groupe. Vous imaginez donc ma surprise quand j'ai constaté qu'un farfadet, nommé Guiwel, bien connu des habitués de la chope de mithril m'attendait tranquillement dans le salon du premier étage de la Tour Teurelle. Devant une tasse de thé au lapin, il m'a expliqué qu'il avait vu une annonce que j'avais laissée sur la grand'place de Taorn et qu'il avait cru comprendre que l'on recherchait toujours un guérisseur. Je vous passe les détails, sachez simplement que j'ai couru avec Guiwel jusqu'au SMAT, pour réveiller Etranger au beau milieu de la nuit et l'avertir de la bonne nouvelle. Bien que l'Acmène ait toujours un air un peu bourru, je pus voir un certain soulagement sur son visage…nous pouvions partir l'esprit tranquille.

 

Un départ…tout en douceur

Une fois notre équipement préparé, nous nous regroupâmes très tôt sur la grand'place. C'est donc par une belle matinée de printemps que nous avons quitté Taorn la douce pour suivre, dans un premier temps, le Rhénus Fluvius vers le sud. Un ancien récit d'aventure nous avait appris, qu'il existait, tout au long du fleuve un certain nombre de fermes et de hameaux et avions décidé de commencer à chercher par là. Rapidement, la route a disparu, laissant la place à une piste malcommode. Au bout d'une heure, nous arrivâmes au village de Trois Collines. Là; Leia prit contact avec les habitants du cru (essentiellement des hobbits) et je dois dire que nous ne fûmes pas déçus de leur accueil. C'est donc les ventres bien remplis et les bras chargés de cadeaux que nous sommes repartis. Le village se trouvait trop près de Taorn pour échanger des produits avec d'autres hameaux et pouvait déjà écouler tout son stock grâce à la foire. Nous n'avions appris qu'une seule chose, à quelques heures de là se trouvait un autre village, humain, du nom de Val de Souche. Nous y arrivâmes le soir de notre premier jour de voyage. La main de l'homme était plus visible quant à l'architecture du village. Une palissade l'entourait et deux tours (un peu branlantes) un protégeaient les entrées.

Nous y avions entendu dire qu'une auberge se trouvait dans ce village et c'est donc d'un accord unanime que nous décidâmes d'y passer la nuit. Non seulement, c'était un moyen de croiser des voyageurs qui pourraient, peut-être nous apporter les renseignements dont nous avions besoin, mais…il faut bien avouer aussi qu'après ces longues heures de chevauchée, ceux (comme moi) qui étaient peu habitués à faire du cheval trouvèrent l'idée de dormir dans un bon lit, plus que séduisante.

 

Au relais du Val de Souche

Environ 200 habitants vivaient au Val de Souche. Le relais dans lequel nous avons passé la nuit était simple mais confortable et agréable. Après avoir bien mangé et bu, nous avons posé quelques questions aux personnes présentes. Il nous apparut rapidement que Taorn était la seule ville d'importance des environs. Le seul incident de la soirée s'est produit lorsqu'un homme, fortement éméché a vertement apostrophé Etranger. Nous avons du des efforts considérables pour ne pas nous énerver mais notre calme a probablement évité une bagarre de bar. Finalement, l'aubergiste a jeté le malotru dehors et nous avons pu continuer à discuter tranquillement. Manifestement, tous les humaines n'ont pas digéré la chute de Cybervine et pour éviter tout incident ultérieur, Etranger a décidé de se faire discret et de s'enfouir le plus possible dans sa cape de manière à passer le plus possible pour un humain.

 A la fin de la soirée, nous avons décidé d'explorer les environs de Taorn selon dans un périmètre de trois jours de cheval de la manière suivante:

Voir le périmètre d'exploration

 C'est donc reposés et le cœur léger que nous sommes repartis le jour suivant.

 

 A travers les plaines

 Durant les trois jours qui ont suivi, nous avons traversé de vastes plaines qui nous ont menés jusqu'à l'endroit où le Rhénus Fluvius se coupe en deux.

Voir la carte des environs

Durant ces quelques jours nous n'avions rencontré que quelques hameaux qui ne comptaient pas plus de cinquante ou soixante âmes. Guiwel s'est montré un peu déçu de ne trouver aucune trace d'éventuels cousins farfadets. Si la région ne semblait pas présenter d'intérêt commercial particulier, elle semblait aussi relativement dénuée de dangers.

Finalement, nous apprîmes plusieurs informations intéressantes: au nord se trouvait un village côtier avec lequel existaient des échanges commerciaux ténus tandis qu'au sud-est nous pourrions trouver les mines naines de Torkam le barbu, le village hobbit de Treefort et le donjon de la Tour Carrée, un domaine seigneurial à une semaine de voyage environ.

Après un bref conciliabule, nous prîmes la décision de continuer au sud-est pour essayer d'essayer de satisfaire notre curiosité.

       

Un réveil mouvementé

S'il y a quelque chose dont j'ai vraiment horreur, c'est d'être réveillé en sursaut…pourtant, ce jour-là, tout avait bien commencé. Nous avions franchi le Rhénus Fluvius en direction des mines et comptions bien les atteindre le lendemain malgré la difficulté du terrain.
Nous savions qu'il s'agissait d'une communauté comptant une centaine d'âmes qui échangeait des denrées alimentaires et matières premières en échange de minerais mais nous avions aussi entendu parler de bandes de pillards qui rançonnaient parfois les caravanes de la région et c'est donc avec plus de précautions que jamais que nous progressions désormais.

Le soir, nous avons établi un camp de fortune et après avoir dégusté quelques provisions de bouche que nos amis hobbits nous avaient données, nous sommes allés nous coucher. Pour ma part, j'étais par nos longues journées de chevauchée et mon dos était complètement endolori. C'est donc avec une certaine satisfaction que je sombrai dans le sommeil. Je rêvai du Synosure et des enfants qui y habitaient, de mon lit de la Tour Teurelle et de la salle de bain du convent des fous. C'est alors que Laelith vint me tirer de mon sommeil en me bousculant. J'étais sur le point de la repousser (après tout je n'entendais pas encore les enfants jouer et bien que je savais que le soleil n'était pas encore levé) quand une voix familière attira mon attention:

"Pssst! Vite! Kalanan, lève-toi! Quelqu'un vient."

En ouvrant les paupières, je m'aperçus que je mon rêve avait quelque peu égaré mes perceptions. Je ne me trouvais ni au Synosure, ni au convent des fous mais bel et bien sur le chemin des mines de… et la personne qui venait de me réveiller n'était autre que Leia. La lumière sanguine de notre feu mourant se reflétant sur son épée nue la faisait ressembler à ces vierges guerrières des légendes passées.

Chez certaines personnes, un réveil difficile  provoque une forme d'apathie profonde qui peut durer toute la journée mais là, c'est tout l'inverse qui s'est produit. A peine réveillé, je vérifiai que mon arc et mes flèches se trouvaient toujours à portée de ma main. C'était le cas…je me mis donc accroupi de manière à offrir une cible aussi petite que possible pour un archer éventuel.

 Les bruits de pas qui avaient tiré Leia de son sommeil se rapprochaient de plus en plus, mêlés au tambourinement rapide mon cœur. Leia s'était dirigée vers les chevaux après avoir réveillé Guiwel et Etranger. Yan, quant à lui, se tenait à quelques pas de moi, sa hache à la main.

Mon cerveau fonctionnait à toute vitesse: s'agissait-il de pillards? Des nains qui nous prenaient pour des pillards? Je n'avais pas entendu dire qu'il y avait des orcs dans la régions mais tout était possible.

L'attaque fut aussi brutale que foudroyante. Des silhouettes humaines surgirent de l'obscurité, se ruant sur nous.

 

Du sang dans la nuit

 Tout s'est passé très vite. Guiwel avons décoché quelques flèches puis j'ai entendu un grand cri sur le côté. Un archer venait de tomber de son surplomb à quelques mètres de moi. Je sautai sur lui. Il essaya me frapper avec son arc mais j'esquivai et lui assénai un crochet du gauche au visage, puis je le frappai du droit au plexus solaire. Plié en deux, il ne vit pas arriver un coup de genou à la mâchoire qui l'étala pour le compte.

Quand je reportai mon attention sur le reste des combattants, je perçus un cri à me glacer de sang. C'était Leia…à quelques pas d'elle, Yan venait de succomber sous les assauts combinés de ses deux adversaires. Guiwel fonça vers lui pour lui administrer les premiers secours.

Un peu plus loin, un brigand se rua sur Etranger. Imperturbable, l'Acmène lui décocha un magnifique coup de tête au visage. Le brigand s'écroula, la cloison nasale défoncée. L'attention d'Etranger se reporta alors sur un archer, imprudemment descendu de son surplomb. Devant la charge du géant, le brigand entreprit de son surplomb, visiblement soucieux d'éviter de subir le même sort que son confrère.

Sans attendre, je me relançai dans la mêlée afin de  venir en aide à Leia. Mon premier adversaire tenta de me transpercer avec son épée. J’esquivai de justesse, pivotant sur moi même. Ce faisant le brigand me blessa à l’avant-bras, traçant un sillon sanglant au niveau du triceps. En conservant ma concentration, je terminai mon mouvement en abattant mon poing ganté sur la nuque de mon adversaire qui  s’écroula aussitôt.

Quelques instants suffirent à Leia et moi-même pour vaincre le dernier brigand. Un peu plus loin, le dernier ruffian, sur le point d’être rejoint par Etranger parvint à lui jeter un poignard. Atteint à la poitrine, l’Acmène dut se résoudre à laisser échapper son ennemi.

       

Les mines de Torkam le barbu

C’est avec un Yan plutôt mal en point mais veillé par Guiwel que nous sommes parvenus, après quelques heures de petit galop à la mine de Torkam le barbu.

Creusée à même la montagne, la mine et les installations étaient entourées par une large palissade de solides rondins disposés en demi cercle sur le flanc rocheux. Les bâtiments, faits de pierre de taille et de bois étaient installés sur un plateau devançant l'entrée de la mine. On nous a laissés pénétrer les lourdes portes de la petite cité après une vérification de routine et quelques coups d'oeil suspicieux.

Les bâtiments étaient pour la plupart assez bas, sans étage, ce qui n’est pas allé sans poser de problème à  Etranger. La population locale était composée à 90% de nains, le reste étant un mélange de hobbits et d'humains qui se sont installés là depuis des lustres et qui n'ont pas quitté la montagne depuis. Tout le monde semblait vivre en bonne harmonie. Si la vie ici pouvait nous paraître un peu martiale et spartiate,  les gens donnaient l’impression d’apprécier l'ordre et le calme qui régnaient dans ce village.

Dans la large auberge de la mine, nous avons partagé un bon repas agrémenté d’une chope de bière naine. En discutant avec les habitants du cru, nous avons appris que les mineurs et la plupart des nains vivaient dans des habitations troglodytes à l’intérieur des cavernes et réseaux souterrains que nous ne fûmes, toutefois, pas autorisés à visiter. Le reste de la population se partageait les bâtiments du plateau rocheux.

Les échanges avec d’autres communautés étaient courants car les ressources autre que le minerai étaient rares ici. De nombreuses caravanes viennent donc aux mines de Torkam le barbu pour vendre du bois, c de la nourriture, des légumes, des fruits et d’autres boissons, et repartent avec les produits de l'extraction des mines, des peaux, et des objets forgés (qui sont de très bonnes factures semble-t-il).

On nous a aussi parlé des brigands attirés par les possibilités de pillage de caravanes. C’est leur présence qui explique l’importance des fortifications mises en place. Il n’est, d’ailleurs, pas rare que des mercenaires louent leurs services auprès des marchands itinérants.

 

Le retour à Taorn

Après une soirée passée aux mines, nous avons décidé de rentrer à Taorn. Les objectifs de notre mission nous semblaient en partie atteints et Yan avait besoin de repos pour se remettre de ses blessures. Sur le chemin du retour, nous avons affronté de violentes intempéries ce qui nous a considérablement retardé. Ce n’est qu’au bout de deux semaines de voyage éreintant que nous avons, enfin, vu s’élever les murs de Taorn la douce.

 

Conclusion

Cette expédition de cartographie a permis la découverte de plusieurs villages des plaines de l’est, toutefois, plusieurs pistes restent ouvertes, qu’est-ce ce domaine seigneurial dont nous avons entendu parler ? Et ce village de pêcheur ? La  découverte des plaines de l’est et de Cyborn en général est encore loin, très loin d’être achevée…

 

        Que les gardiens protègent Taorn,

 

        Kalanan

 

 

 

Archives relatives à Taorn